Sécurité routière : les jeunes conducteurs sous influence

par Alexis Ferrant | 29.05.2023

Sécurité routière : les jeunes conducteurs sous influence

23% des moins de 35 regardent des vidéos en conduisant

Une sur-représentation des jeunes hommes dans les comportements à risque


À l'occasion des week-ends prolongés de mai qui se sont accompagnés comme souvent de nombreux départs sur les routes, la Fondation Vinci Autoroutes a révélé les résultats de son 13e Baromètre de la conduite responsable, enquête à travers laquelle elle surveille au fil des ans les comportements des conducteurs.

Les résultats de cette édition 2023 ne sont pas vraiment encourageants et montrent que les comportements à risque augmentent, en particulier chez les jeunes conducteurs hommes.

Le baromètre met ainsi en évidence la sur-représentation des conduites à risques liés à l'utilisation du smartphone chez les moins de 35 ans. Si l'on connait déjà les chiffres en matière d'appels et de messages consultés, on apprend ici que près d'un quart des jeunes conducteurs (23%) regarde des films, des séries ou des vidéos en conduisant. 
De manière plus générale, l'utilisation du téléphone continue de se banaliser avec 55% des conducteurs qui revendiquent passer des appels, 67% jugeant que ce n'est pas dangereux alors que 15 % d'entre eux reconnaissent avoir déjà eu un accident à cause de son utilisation.


Cette tranche d'âge est également assez fortement représentée dans la conduite sous influence puisqu'ils sont 19% à prendre le volant après avoir consommé de la drogue et 15% à le faire en état d'ébriété. Il y a là une nette sur-représentation de cette tranche d'âge puisque les valeurs pour la population globale sont de 9% pour la conduite en état d'ébriété et 4% pour la conduite sous l'emprise de stupéfiants. Même constat pour la conduite après consommation de médicaments susceptibles d'altérer la vigilance qui concerne 12% des conducteurs et 26% des hommes de moins de 35 ans.

Le port de la ceinture de sécurité est quant à lui devenu "has been" chez près d'un tiers des 16 - 24 ans. Même constat pour l'importance des pauses, 57% d'entre eux déclarant ne pas s'arrêter lorsqu'ils se sentent très fatigués.

Bernadette Moreau, Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes :

"Les conducteurs ont beau être conscients des dangers du smartphone au volant, du manque de sommeil ou de la consommation d’alcool ou de drogues, ils ont de plus en plus de difficultés à accepter les contraintes inhérentes à la conduite d’un véhicule. Les jeunes en particulier cherchent le compromis entre les sollicitations de la vie sociale et la conduite sûre, quitte à prendre des risques."

Alexis Ferrant 


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