Motos et scooters, la grosse déprime à Paris

Par Sylvain Gauthier - Le 04/09/2024

Motos et scooters, la grosse déprime à Paris, les ventes en baisse

Aah Paris, sa Tour Eiffel, Disneyland et... ses scooters. 

Ce moyen de transport typiquement parisien souffre pourtant dans la capitale. Il n'a effectivement plus la cote. En témoignent les chiffre des ventes de concessionnaires.


Les ventes de scooters chutent à ParisCredit Photo - Clayton / Pexels

Ainsi, les ventes de deux-roues motorisés sont en chute-libre en Île-de-France, sur le premier semestre de l'année. Un net recul confirmé par des données compilées par la société d'assurances Solly Azar. Ce qui se ressent notamment à Paris.

Les ventes ont ainsi diminué de pas moins de 20%, par rapport à la même période en 2023, selon l'étude. Dans le détail, les vente de cyclomoteurs ont plongé de 19% par rapport au premier semestre de l'année 2023. Les deux-roues électriques ne sauvent pas la mise. Leurs ventes ont chuté de pas moins de 14% dans le même temps.

Et ces scores sont des moyennes des ventes des enseignes. Pour certains, la diminution va donc bien au-delà des 20%. Didier Baehr, concessionnaire de l'enseigne Boulmich'Moto, évoque une baisse de "30-35%" sur les ventes de scooters 125 cm³ au micro de BFMTV. Le modèle pourtant historiquement référence sur ce type de véhicules.

Stationnement payant et contrôle technique pointés du doigt

Ces ventes en diminution s'expliquent par plusieurs éléments. La faute revient à la météo, mais surtout à la mise en place, en septembre 2022, du stationnement payant pour les deux-roues motorisés. Les difficultés de circulation sont également pointées du doigt. De quoi enlever bien des atouts à ces engins. D'autant plus que le contrôle technique a fait son apparition le 15 avril dernier, un désagrément de plus.

Les alternatives aux deux-roues motorisés se développent aussi. "Sur Paris, on a une baisse [des ventes] qui est plus forte que sur la région Île-de-France", précise ainsi Philippe Saby, directeur général de Solly Azar et co-auteur de l'étude. "Il y a tellement d'alternatives au deux-roues thermique qui, en plus, est maintenant payant quand on se gare."

Malgré tout, le deux-roues motorisé convainc toujours certains usagers et garde des atouts. "Ça vaut le coup, le deux-roues motorisé", estime Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération des motards en colère à Paris et en petite couronne, toujours à BFMTV. "On gagne beaucoup de temps, c'est beaucoup moins cher, on consomme beaucoup moins. C'est vraiment mieux de passer au deux-roues motorisé, lorsqu'on le peut, plutôt que de circuler en voiture dans une grande ville."

Autre donnée étonnante : si le marché des scooters est en chute libre dans la région, un autre est en plein essor : celui des... grosses cylindrées ! Les concessionnaires parviennent au moins à maintenir les chiffres des ventes. Etonnant. Un bon gros 1 000 cm³ serait-il finalement mieux pour rouler dans les bouchons de Paris qu'un petit scooter ?

Sylvain Gauthier



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g2loq a écrit:
Ces ventes en diminution s'expliquent par plusieurs éléments. La faute revient à la météo, mais surtout à la mise en place, en septembre 2022, du stationnement payant pour les deux-roues motorisés. Les difficultés de circulation sont également pointées du doigt. De quoi enlever bien des atouts à ces engins. D'autant plus que le contrôle technique a fait son apparition le 15 avril dernier, un désagrément de plus.

Je ne crois pas à ces explications parce que la météo est la même (et même meilleure, merci au réchauffement climatique  ), encore moins aux difficultés de circulation. Le parking devient un problème à certains endroits (là où passent les contractuel.le.s à pied je suppose, pas là où passent les voitures-radars). Au pire, et j'en ai fait malgré moi l'expérience, la pratique des couloirs de bus devient plus aléatoire, je le sais pour avoir reçu un PV d'avoir roulé le 6 août dans un couloir de bus - vraiment ?   - au 26 avenue de l'Opéra (en plein JO 2024 avec une circulation quasi nulle). Une caméra a dû me filmer et un opérateur du côté de Rennes a dû estimer que je roulais plein pot dans le couloir de bus 

Je sais que je vais me faire des amis mais je propose une interprétation différente : les scoots sont moins intéressants parce que les vols sont non négligeables et mieux, parce que les trajets intra-muros qu'on pouvait faire en 2RM se font à vélo, électrique ou non (c'est mon cas). C'est alors mieux pour la pollution (vélo vs moto yapafoto) et aussi pour la santé hé hé !