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16 Janvier - On n'a pas fini d'en débattre... ou de se battre !
En route pour de nouvelles aventures... 


Par Gaëlle Macke le 15.01.2023
Retraites... pourquoi ne pas demander d'effort aux retraités?
EDITO. Le gouvernement ne fait porter la nécessaire réforme des retraites que sur les travailleurs, qui devront attendre plus longtemps pour partir à la retraite. Les retraités sont exonérés de toute contribution, alors qu'ils sont en moyenne mieux lotis que les actifs. Un choix qui pourrait passer pour électoraliste...

Les 20-50 ans vont subir cette énième réforme des retraites, alors que les retraités sont épargnés.
BERTRAND GUAY / AFP
Pas de doute, même si elle est impopulaire, une réforme est indispensable pour assurer l’avenir de notre système de retraites par répartition. La fécondité décline et l’espérance de vie augmente. Résultat :alors que 3,8 cotisants payaient pour 1 retraité en 1970 et qu’il y avait encore 2,1 cotisants pour 1 retraité au début des années 2000, ce ratio est descendu à 1,7 aujourd’hui et devrait encore baisser, avec 1,2 cotisant pour un retraité en 2070. Ce n’est évidemment pas tenable.
Le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) montre d’ailleurs que le régime général des retraites va se trouver en déficit de 10 milliards d’euros dans cinq ans, de près de 20 milliards dans dix ans et resterait dans le rouge ainsi pendant vingt ans.
Donc, le gouvernement a décidé de réformer le système, et pour cela a choisi, comme ses prédécesseurs en 1993, 2003, 2010 et 2014, de retarder l'âge auquel il devient possible de prendre la retraite.
En pratique, ce report peut prendre la forme d’un recul de l'âge légal de départ ou d’un accroissement du nombre d'années de cotisation. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont choisi de faire les deux, en repoussant l’âge minimal de 62 à 64 ans, et en allongeant également progressivement la durée de cotisation de 42 à 43 ans en 2027.
Trois leviers pour réformer
Allonger la durée du travail semble un choix logique, alors que la durée de vie en bonne santé augmente, pour garder un équilibre raisonnable entre le temps passé au travail et celui passé à la retraite. Parmi les pays développés, la France est seule à afficher un âge légal de départ à 62 ans, quand les autres pays sont passés à 63, 65 voire 67 ans. Et en moyenne, les Français bénéficient de cinq années de retraite de plus que les autres. (Stats OECD)
Pour autant, même si le gouvernement s’est focalisé sur cette solution, il existe d’autres leviers possibles pour redresser les comptes du système de retraite, qui n’ont pas été considérés. Relever les cotisations versées par les salariés ou leurs employeurs eut été une autre option… mauvaise. C'était la solution adoptée jusqu'au début des années 2010, mais ses inconvénients sont devenus rédhibitoires.
Les cotisations sociales en France sont déjà parmi les plus élevées au monde. Les cotisations salariales amputent les salaires et donc pèsent sur le pouvoir d’achat des travailleurs, qui payent plus alors que pourtant, quand ce sera leur tour d’être à la retraite, ils recevront moins que leurs ainés. Et les cotisations patronales, déjà bien plus lourdes en France qu’ailleurs, renchérit le coût du travail et donc mine la compétitivité des entreprises. L’économiste Patrick Artus, comparant l’effet de chacun des prélèvements sur les entreprises, a montré que les cotisations sociales étaient les plus nocives pour la croissance et l’emploi.
Il existe aussi une autre piste, même pas évoquée… et pourtant justifiée sur le plan économique : faire plus contribuer les retraités. L’idée est très impopulaire mais pourtant, la comparaison internationale, encore une fois, est éclairante : les retraités en France profitent d'un niveau de vie supérieur à leurs homologues ailleurs en Europe. C'est même le seul pays au monde (avec l'Italie) où ils sont mieux lotis que le reste de la population, et même que les actifs en excluant les chômeurs (aux plus faibles revenus).
Certes, la pension moyenne des retraités est plus faible que le salaire moyen des actifs, mais si l’on compte d’un côté que les actifs ont souvent des enfants à charge et, de l’autre côté, que les retraités sont plus nombreux à être propriétaires de leur logement, au final, le niveau de vie médian des retraités dans l’Hexagone s’élevait, en 2019, à 2310 euros par mois, supérieur de 9,5 % au niveau de vie de l’ensemble de la population, de 2110 euros par mois, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’Insee.
Retraités plutôt fortunés
La génération des retraités actuels, largement issue du baby-boom d’après guerre, a connu les Trente Glorieuses, un chômage moindre, des carrières moins précaires que les générations suivantes, beaucoup ont pu partir tôt à la retraite, quand la limite d’âge était encore à 60 ans, et avec de bonnes pensions, bénéficiant d’un taux de remplacement de leur salaire très supérieur à celui dont bénéficieront leurs enfants. Ils ont aussi un patrimoine plus élevé que les actifs.
Certes, ces dernières années, les pensions ont, de fait, baissé dans l’ombre, avec d’abord la hausse de la CSG des retraités en 2017, et des revalorisations de pensions inférieures à l'inflation. Cependant, les retraités gardent des avantages qui n'ont pas lieu d'être, comme l’abattement d'impôt sur le revenu de 10% pour "frais professionnels" dont la suppression ne toucherait pas les plus modestes (seule la moitié des foyers français sont redevables de l’IR).
Il est ainsi possible de réduire la grande majorité des pensions tout en préservant les petites retraites. Une mesure plus juste que de continuer à sous-indexer les pensions… ce qui pourrait cependant aussi se justifier en ces temps de forte inflation, où les salaires non plus ne suivent pas : le choc négatif du pouvoir d’achat ne doit pas reposer que sur les actifs mais sur tout le monde.
Pour autant, toucher aux pensions est un tabou. Au contraire, les petits retraités vont être les seuls à sortir gagnants de cette réforme puisqu’une partie des économies attendues des mesures d’âge serviront à financer une augmentation du minimum retraite (pour les carrières complètes) à 1200 euros bruts pour tous les pensionnés, à venir et actuels. Certes, cette mesure n’est pas un luxe, venant en aide aux seniors les plus modestes, mais rappelons que le taux de pauvreté des retraités (représentant moins de 60% du revenu médian) est de moins de 10% en France, contre 14% pour l’ensemble de la population.

Electorat à ménager
Pourquoi un tel traitement de faveur des retraités ? Parce que politiquement, ils sont intouchables. Les seniors ont un poids considérable dans la vie politique. Les plus de 65 ans représentent 20% de la population mais ils sont plus inscrits sur les listes électorales, représentant 25% des électeurs potentiels et ils se rendent aux urnes : à la présidentielle 42% des 18-24 ans et 46% des 25-34 ans se sont abstenus là où les 60-69 ans n’ont été que 12 % à bouder le scrutin.
Surtout, les retraités votent en masse pour Emmanuel Macron. En 2017, le président avait obtenu des scores comparables dans toutes les catégories d'âge et avait donc une bonne base électorale parmi les actifs. En 2022, son score du premier tour auprès des plus de 65 ans est de 39 %, soit 12 points de plus que son score national. Emmanuel Macron ne peut donc plus se permettre de se fâcher avec cet électorat… quitte à l’exonérer plutôt injustement de tout effort dans cette réforme.
Gaëlle Macke
PS: Quelques uns des liens, dans l'article originel, mènent vers des informations pertinentes

Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin chez FGI
Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay



Par Gaëlle Macke le 15.01.2023
Retraites... pourquoi ne pas demander d'effort aux retraités?
EDITO. Le gouvernement ne fait porter la nécessaire réforme des retraites que sur les travailleurs, qui devront attendre plus longtemps pour partir à la retraite. Les retraités sont exonérés de toute contribution, alors qu'ils sont en moyenne mieux lotis que les actifs. Un choix qui pourrait passer pour électoraliste...

Les 20-50 ans vont subir cette énième réforme des retraites, alors que les retraités sont épargnés.
BERTRAND GUAY / AFP
Pas de doute, même si elle est impopulaire, une réforme est indispensable pour assurer l’avenir de notre système de retraites par répartition. La fécondité décline et l’espérance de vie augmente. Résultat :alors que 3,8 cotisants payaient pour 1 retraité en 1970 et qu’il y avait encore 2,1 cotisants pour 1 retraité au début des années 2000, ce ratio est descendu à 1,7 aujourd’hui et devrait encore baisser, avec 1,2 cotisant pour un retraité en 2070. Ce n’est évidemment pas tenable.
Le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) montre d’ailleurs que le régime général des retraites va se trouver en déficit de 10 milliards d’euros dans cinq ans, de près de 20 milliards dans dix ans et resterait dans le rouge ainsi pendant vingt ans.
Donc, le gouvernement a décidé de réformer le système, et pour cela a choisi, comme ses prédécesseurs en 1993, 2003, 2010 et 2014, de retarder l'âge auquel il devient possible de prendre la retraite.
En pratique, ce report peut prendre la forme d’un recul de l'âge légal de départ ou d’un accroissement du nombre d'années de cotisation. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont choisi de faire les deux, en repoussant l’âge minimal de 62 à 64 ans, et en allongeant également progressivement la durée de cotisation de 42 à 43 ans en 2027.
Trois leviers pour réformer
Allonger la durée du travail semble un choix logique, alors que la durée de vie en bonne santé augmente, pour garder un équilibre raisonnable entre le temps passé au travail et celui passé à la retraite. Parmi les pays développés, la France est seule à afficher un âge légal de départ à 62 ans, quand les autres pays sont passés à 63, 65 voire 67 ans. Et en moyenne, les Français bénéficient de cinq années de retraite de plus que les autres. (Stats OECD)
Pour autant, même si le gouvernement s’est focalisé sur cette solution, il existe d’autres leviers possibles pour redresser les comptes du système de retraite, qui n’ont pas été considérés. Relever les cotisations versées par les salariés ou leurs employeurs eut été une autre option… mauvaise. C'était la solution adoptée jusqu'au début des années 2010, mais ses inconvénients sont devenus rédhibitoires.
Les cotisations sociales en France sont déjà parmi les plus élevées au monde. Les cotisations salariales amputent les salaires et donc pèsent sur le pouvoir d’achat des travailleurs, qui payent plus alors que pourtant, quand ce sera leur tour d’être à la retraite, ils recevront moins que leurs ainés. Et les cotisations patronales, déjà bien plus lourdes en France qu’ailleurs, renchérit le coût du travail et donc mine la compétitivité des entreprises. L’économiste Patrick Artus, comparant l’effet de chacun des prélèvements sur les entreprises, a montré que les cotisations sociales étaient les plus nocives pour la croissance et l’emploi.
Il existe aussi une autre piste, même pas évoquée… et pourtant justifiée sur le plan économique : faire plus contribuer les retraités. L’idée est très impopulaire mais pourtant, la comparaison internationale, encore une fois, est éclairante : les retraités en France profitent d'un niveau de vie supérieur à leurs homologues ailleurs en Europe. C'est même le seul pays au monde (avec l'Italie) où ils sont mieux lotis que le reste de la population, et même que les actifs en excluant les chômeurs (aux plus faibles revenus).
Certes, la pension moyenne des retraités est plus faible que le salaire moyen des actifs, mais si l’on compte d’un côté que les actifs ont souvent des enfants à charge et, de l’autre côté, que les retraités sont plus nombreux à être propriétaires de leur logement, au final, le niveau de vie médian des retraités dans l’Hexagone s’élevait, en 2019, à 2310 euros par mois, supérieur de 9,5 % au niveau de vie de l’ensemble de la population, de 2110 euros par mois, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’Insee.
Retraités plutôt fortunés
La génération des retraités actuels, largement issue du baby-boom d’après guerre, a connu les Trente Glorieuses, un chômage moindre, des carrières moins précaires que les générations suivantes, beaucoup ont pu partir tôt à la retraite, quand la limite d’âge était encore à 60 ans, et avec de bonnes pensions, bénéficiant d’un taux de remplacement de leur salaire très supérieur à celui dont bénéficieront leurs enfants. Ils ont aussi un patrimoine plus élevé que les actifs.
Certes, ces dernières années, les pensions ont, de fait, baissé dans l’ombre, avec d’abord la hausse de la CSG des retraités en 2017, et des revalorisations de pensions inférieures à l'inflation. Cependant, les retraités gardent des avantages qui n'ont pas lieu d'être, comme l’abattement d'impôt sur le revenu de 10% pour "frais professionnels" dont la suppression ne toucherait pas les plus modestes (seule la moitié des foyers français sont redevables de l’IR).
Il est ainsi possible de réduire la grande majorité des pensions tout en préservant les petites retraites. Une mesure plus juste que de continuer à sous-indexer les pensions… ce qui pourrait cependant aussi se justifier en ces temps de forte inflation, où les salaires non plus ne suivent pas : le choc négatif du pouvoir d’achat ne doit pas reposer que sur les actifs mais sur tout le monde.
Pour autant, toucher aux pensions est un tabou. Au contraire, les petits retraités vont être les seuls à sortir gagnants de cette réforme puisqu’une partie des économies attendues des mesures d’âge serviront à financer une augmentation du minimum retraite (pour les carrières complètes) à 1200 euros bruts pour tous les pensionnés, à venir et actuels. Certes, cette mesure n’est pas un luxe, venant en aide aux seniors les plus modestes, mais rappelons que le taux de pauvreté des retraités (représentant moins de 60% du revenu médian) est de moins de 10% en France, contre 14% pour l’ensemble de la population.

Electorat à ménager
Pourquoi un tel traitement de faveur des retraités ? Parce que politiquement, ils sont intouchables. Les seniors ont un poids considérable dans la vie politique. Les plus de 65 ans représentent 20% de la population mais ils sont plus inscrits sur les listes électorales, représentant 25% des électeurs potentiels et ils se rendent aux urnes : à la présidentielle 42% des 18-24 ans et 46% des 25-34 ans se sont abstenus là où les 60-69 ans n’ont été que 12 % à bouder le scrutin.
Surtout, les retraités votent en masse pour Emmanuel Macron. En 2017, le président avait obtenu des scores comparables dans toutes les catégories d'âge et avait donc une bonne base électorale parmi les actifs. En 2022, son score du premier tour auprès des plus de 65 ans est de 39 %, soit 12 points de plus que son score national. Emmanuel Macron ne peut donc plus se permettre de se fâcher avec cet électorat… quitte à l’exonérer plutôt injustement de tout effort dans cette réforme.
Gaëlle Macke
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g2loq- Co-administrateur
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Date d'inscription : 29/04/2013
Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Article de propagande ministérielle ? ils assènent une fois de plus l'excuse d'un déficit qui n'est pas d'actualité et essaient de convaincre tout le monde du bien fondé de cette réforme inutile.
La comparaison avec les autres pays est nul ,car ils ne parlent jamais des conditions de départ ou des calculs des cotisations. C'est étrange qu'on se compare aux autres pays que lorsque ça arrange le discours officiel...
Allonger la durée de travail pour les séniors... oui, et les jeunes pourront entrer quand sur le marché du travail ?!
La comparaison avec les autres pays est nul ,car ils ne parlent jamais des conditions de départ ou des calculs des cotisations. C'est étrange qu'on se compare aux autres pays que lorsque ça arrange le discours officiel...
Allonger la durée de travail pour les séniors... oui, et les jeunes pourront entrer quand sur le marché du travail ?!
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Retour sur la formidable cécité de la filière auto et du gouvernement en 2010

Les stratèges de l'époque ne voyaient rien venir, eux non plus...


Michel Holtz Le 10/02/2023
Retour sur la formidable cécité de la filière auto et du gouvernement en 2010
C’est un petit livre sobrement intitulé "Croissance verte : zoom sur 50 métiers".
Sorti il y a 13 ans, il détaille les mutations à venir des différents secteurs économiques dont l’automobile. Mais au fil des pages, pas un mot sur l’incroyable transformation industrielle et sociale aujourd'hui en cours dans toute la filière.
Quand les politiques, comme les industriels, ne sont pas vraiment devins.

En 2010, l'électrification à venir est annoncée, mais sans aucun dégât sur la filière.
Treize ans c’est beaucoup, c’est aussi très peu pour une industrie centenaire. C’est ce qu’on se dit en exhumant du fond d’un tiroir ce petit ouvrage édité en 2010 par la Documentation française. Un livre finalement assez récent et qui devrait nous éclairer sur le début de la révolution de l’industrie automobile.
D’autant qu’il s’appelle Croissance verte, zoom sur 50 métiers, et qu’il a été conçu par le ministère de l’écologie de l’époque. À sa tête, Jean-Louis Borloo signe la préface, avec Valérie Payet, Secrétaire d’État au développement durable.
Le Grenelle de l’environnement s’est déroulé trois en plus tôt, et l’exécutif comme les industriels sont donc fin prêts à affronter un futur plus vert, secteur par secteur, et métier par métier. D’où ce petit bouquin, censé aborder les transformations au travers des mutations professionnelles.
Chic, un exercice de prospective qui va nous éclairer.
"Peu d'impact sur l'emploi"
Du coup, on se précipite vers le chapitre consacré à l’automobile en se disant, logiquement, que la révolution y sera évoquée, et avec elle, les très profonds changements professionnels et les nouveaux métiers inexistants au bon vieux temps du thermique, voir la casse sociale à venir.
Surprise : il n’y a rien de tout cela, bien au contraire. D’emblée, Claude Cham, aujourd’hui président de la FIEV (Fédération des industries des équipements pour véhicules) et à l’époque, président de l’Union Routière de France, se veut rassurant pour l’avenir. Interrogé pour le livre, il nous explique qu’il s’agira « d’accompagner des mutations et des transferts d’activité déjà en cours », guère plus. Pour lui « la croissance verte aura peu d’impact en termes de nouveaux emplois ».
La fin des ingénieurs motoristes thermiques au profit de spécialistes de l’électrique ? Il n’en est pas question.

La tesla Model S est arrivée chez nous en 2012, mais la grande berline électrique était largement dans les tuyaux deux ans auparavant.
De la même manière, peut-on lire un peu plus loin sous la plume des auteurs de l’ouvrage, que l’électrification, car le livre consent à en parler, ne changera pas grand-chose en termes d’emplois.
La fabrication et l’assemblage des voitures ? « Ils ne devraient pas connaître de modifications importantes ». Peut-être ne savait-on pas en 2010, qu’un moteur électrique ne nécessite que 50 pièces, alors qu’un bloc thermique en exige 250. Pourtant, la même année, Elon Musk propulsait Tesla en bourse, et, dans son usine californienne de Fremont, la Model S entrait en production,
On est quand même en droit d'attendre un mot sur les possibles fermetures d’usine et les réductions de personnel, évoquées aujourd’hui par les patrons de l’automobile en raison de cette profonde mutation ? Il n’en est pas question.
Quid de la distribution, et de la réparation, dont on sait qu’elle aussi sera profondément impactée ? Ces métiers-là ne sont même pas abordés dans l’ouvrage.
On sait, bien entendu que la date charnière de la bascule de l’industrie auto vers le tout électrique a eu lieu en 2015, à la suite du dieselgate, soit cinq ans après la parution de ce petit livre. En revanche, il est paru trois ans après le Grenelle de l’environnement, treize ans après le protocole de Kyoto de 1997, et vingt ans après le premier rapport du Giec qui date de 1990.
« Il faut laisser du temps au temps », disait François Mitterrand. Ses successeurs ont compris la leçon, tout comme les industriels.
Mais, il faut néanmoins en convenir: ces derniers ont largement accéléré le temps depuis quelque temps. Et qu’ils tentent depuis quelques années, même s’ils y ont été contraints et forcés, de rattraper leur aveuglement de 2010.
Michel Holtz

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g2loq- Co-administrateur
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Age : 69
L'expression à la con : "Profite !"

Moi? J'm"en fous, j'utilise: "Enjoy!"


L'expression à la con : "Profite !"
Professeure agrégée de philosophie et doctorante au Centre d'études supérieures de la Renaissance, Laura Moaté nous explique dans un billet pourquoi on ne peut pas « profiter de notre temps libre », expression qui signe l'irruption du vocabulaire marchand dans notre quotidien.

"Le plaisir éprouvé au contact du sable chaud, ou du goût des cerises, ne se traduit pas en termes de bénéfice."
Sebastien SALOM-GOMIS/SIPA
Au plus haut de l’été, recevant la énième photo d’une plage ensoleillée recouverte de bambins galopants, nous répondons souvent par un étonnant : « Profite ! » Si l’expression est devenue coutumière, et à vrai dire parfaitement banale, il n’est néanmoins pas anodin de relever l’irruption du vocabulaire marchand dans des situations qui n’ont a priori aucun lien avec le fait de tirer un gain, d’obtenir un avantage. Le plaisir éprouvé au contact du sable chaud, ou du goût des cerises, ne se traduit pas en termes de bénéfice.
L’injonction est en effet employée durant le temps que les Latins nommaient l’otium, c’est-à-dire celui du loisir, le temps libéré des contingences matérielles et de la sphère du besoin. Personne ne dira à celui qui part travailler de « profiter » de sa journée sans que l’autre n’en perçoive l’ironie. Or, pourtant, c’est de cela qu’il s’agit : la plupart du temps, nos emplois ont vocation à créer du profit, ils répondent du negotium, du commerce en un sens élargi. Peut-être alors faut-il comprendre l’expression comme signifiant que le temps du loisir est celui durant lequel le sujet du profit change.
MARCHANDISATION DU PLAISIR
Lorsque l’on « prend du temps pour soi », autre injonction étrange, il devient enfin possible de récolter un profit dont nous serions les seuls bénéficiaires. Nous raflons la mise. La volonté de profiter n’en paraît pas moins douteuse. Elle semble répondre de l’idée qu’il faudrait arracher à ce moment de latence, de flottement, le maximum de possibles, de réalisations, engranger des souvenirs à la pelle avant de revenir s’échouer, exténués, sur le fauteuil de bureau que nous avions laissé temporairement derrière nous. Vouloir profiter est l’écho lointain d’une chrématistique – l'accumulation – de l’existence, d’une volonté d’accumulation recherchée pour elle-même, rendue encore plus insensée par l’impossibilité de définir ce que l’on accumule. De quoi s’agit-il de profiter ? Probablement du terme qui accompagne souvent l’injonction : de « la vie ». Il faut profiter de la vie, c’est-à-dire précisément ce dont on ne peut pas tirer profit.
« Le temps du rien doit obtenir une valeur d’échange, mesurable. »
Vouloir tirer profit, au sens strict, indique que l’on cherche à obtenir du réel, par la force ou la ruse, plus que ce que la situation paraissait pouvoir donner. Si l’avantage peut être recherché pour autre chose que lui-même, comme lorsque l’on profite d’une éclaircie pour aller se promener, l’expression « profite » semble néanmoins suggérer que l’avantage seul est recherché, et non recherché « pour ». Le problème est alors de déterminer la nature de cet avantage. Rechercher l’argent pour l’argent, comme but et non comme moyen, bien que la louabilité de la démarche soit discutable, possède à tout le moins un sens, mais « profiter », comme intransitif, ou « profiter de la vie », de ses enfants, du temps qu’il nous reste, que cela peut-il bien signifier ? Pourquoi cette idée d’extorsion quand l’on voudrait simplement, au fond, être pleinement attentif, le plus présent possible, ouvert à la contemplation désintéressée de ce qui nous échappe ? Le moyen devient la fin, mais il est paradoxalement impossible de déterminer ce qu’il est.
L’injonction s’énonce alors comme tributaire d’une logique de l’accumulation visée pour elle-même, qui transforme le temps libre en parcours du combattant, ceux que l’on découvre parfois en regardant le programme d’une journée touristique « type » : 1 h 30 au Louvre, puis une heure à Orsay, puis la Tour Eiffel, le dîner à Montmartre, etc. Ce qu’il en reste : presque rien ; ce que l’on en retire : je ne sais quoi. Ce que l’on accumule n’a pas de nom, parce qu’il n’existe probablement pas. Profiter, c’est prendre en photo un tableau que l’on n’a pas regardé, avant de passer au suivant, compulsivement, dans une course qui nous entraîne sans que nous nous élancions, abrutis par la résonance d’un esprit demeurant vide d’avoir tout voulu prendre. Elle témoigne d’une logique comptable, d’une marchandisation du plaisir, qui doit devenir quantifiable pour être ressenti. Le temps du rien doit obtenir une valeur d’échange, mesurable, forçant autrui à devoir affirmer « dis donc, il a bien profité ».
INJONCTION CONTRADICTOIRE
L’on obtient, in fine, une perception du réel vu comme un dealer qui aurait quelque chose à offrir, qui pourrait combler un désir, qui doit y répondre, parce que l’on s’est adressé à lui, parce que nous avons exprimé notre demande, et que notre attente doit être comblée, excédée. Il y a l’idée, dans le terme de profit, de parvenir à obtenir plus que ce que l’on a investi, d’une pratique quotidienne de la plus-value, à l’image de la satisfaction un peu mesquine que l’on éprouve en réalisant, après avoir relu l’addition, que le serveur a oublié de compter un café.
La vieille distinction aristotélicienne entre le skopos et le télos (le but et la réalisation), utilisée pour dénoncer la chrématistique, c'est-à-dire l'accumulation de l'argent, retrouve alors sa pertinence. Le skopos, c’est le but tributaire d’un manque, la cible qui sans cesse recule, celle que l’archer n’en finit pas de viser et qui ne peut par nature être atteinte. Ainsi, « profiter » relève de l’injonction contradictoire, celle qu’on ne peut exécuter. Qui peut affirmer avoir assez profité ? Le télos, lui, n’est pas un but mais une fin. Cette fin ne manque de rien dans la mesure où ce qu’elle cherche est déjà en celui qui la poursuit, ce qu’Aristote appellerait accomplir son humanité. Certes, peut-être cela ne donne-t-il rien à raconter, mais offre, à tout le moins, quelque chose à dire.
D'autres billets :
L'expression à la con : "On n’a que ce que l’on mérite"

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g2loq- Co-administrateur
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21 février - Retour d’un voyage dans l’année 2035

par Grégory Aitferhat
« Retour d’un voyage dans l’année 2035 »
Ce matin, mon fils de 8 ans m’a fait une crise et a menacé d’appeler le 119 car je refuse qu’il aille à l’école en jupe et avec du vernis aux ongles.
Ma fille Julie de 15 ans, qui se sent « non binaire », m’a traité de « boomer » car j’ai refusé de l’appeler « iel » en parlant d’elle et parce que je refuse de changer son prénom à l’état civil.
Elle veut s’appeler « Jul » pour ne pas qu’on puisse supposer de son genre. Et aussi parce que Jul est son chanteur à succès préféré.

Je pars au boulot à vélo car depuis la loi Hidalgo de 2026, la voiture (même électrique) est interdite dans toutes les grandes agglomérations de France. Je parcours donc 35 km tous les jours à vélo.
Avec la chaleur de ce mois de juillet, j’arrive au boulot trempé et décoiffé. Mais ce n’est pas grave, c’est le cas de tout le monde, ici. Personne ne se regarde et personne ne se juge car c’est maintenant passible d’une amende et, éventuellement, d’une peine de prison selon la gravité de la remarque.
Mon patron me fait savoir qu’il m’a mis un blâme car j’ai osé écrire un mail sans écriture inclusive hier et qu’une cliente s’en était plainte.
La prochaine fois, c’est la porte, il faut que je fasse attention à ce que j’écris et à comment je l’écris. Et aussi à ce que je dis…

La collègue qui partage mon bureau, n’est pas là aujourd’hui car c’est sa semaine de « congé menstruel ».
C’est un congé mis en place depuis 2023 afin de «permettre aux personnes possédant un vagin » (sans distinction de genre, pour éviter d’éventuelles stigmatisations) de rester à la maison pour le motif de règles douloureuses, une semaine par mois.
De par son absence, je peux donc exceptionnellement fermer la porte de mon bureau.
En effet, après le mouvement MeToo, la France a imposé l’interdiction de « portes closes » lorsque des employés de genres différents travaillent ensemble.
Certaines entreprises créent même des « espaces safe », c’est-à-dire des bureaux sans aucun homme hétérosexuel pour éviter tout risque d’agression sexuelle.

À midi, pour la pause déjeuner, je n’apporte plus de viande dans mes plats car j’en avais marre de me faire régulièrement traiter de « carniste », « spéciste » ou carrément d’arriéré par mes autres collègues, pour la majorité, devenus végans.
Par ailleurs, lorsque je fais les courses au supermarché et que j’ose m’acheter un rare morceau de poulet à 45€ le kilo, je me fais systématiquement dévisager par les autres clients emplis de dégoût.

Le soir, tout en grignotant mon bol d’insectes accompagnés de pousses de soja (bien plus éco-responsable que mon bifteck d’antan), je peux enfin me distraire devant un film Netflix.
C’est l’histoire de Napoléon, joué ici par Omar Sy, et Joséphine, sa femme, jouée par une actrice mexicaine dont le nom m’échappe.
La parité dans ce film est parfaitement respectée et on apprend, par ailleurs, que Napoléon était bisexuel, afro-américain et musulman.
Le film a obtenu 12 Oscars, battant ainsi le précédent record de 11 statuettes remportées par Titanic, un film désuet qui racontait l’histoire grotesque d’un couple blanc hétérosexuel privilégié qui voyageait dans un paquebot de luxe au début du XXe siècle.
Le film terminé, je décide de me glisser dans mon lit pour continuer ma lecture du moment : « La Gloire de parent n° 1 ».
Pour les plus anciens comme moi, ce livre s’appelait autrefois « La Gloire de mon père » et faisait partie de la série «Souvenirs d’enfance », de Marcel Pagnol.
Je vais, d’ailleurs, bientôt attaquer « Le Château de parent n° 2″ , qui est la suite du premier. J’ai hâte !

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g2loq- Co-administrateur
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour

Magnifique réflexion qui traduit bien l'inquiétude de certains (dont je fais partie) quant à l'avenir de notre futur


cidji- Membre incontournable !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour

Christian Pépé69
Pépé69- Membre incontournable !
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24 février

Aujourd'hui, après une courte balade (pour aller déposer la BM en révision) me voilà d'humeur taquine et à repenser à la "Vratouille " du regretté Jean Yann
J'imagine une partie et en ris à nouveau dans ma barbe !

Si le partage peut vous amener un sourire à vous aussi...

Vratouille
La vratouille se joue à deux, avec une pamoise et un corbechin.
Le joueur qui joue la pamoise doit dégluter le corbechin de l'adversaire sans faire magreler son corzon.
Si le corzon magrèle, il devrouille son rachepied et burgonne sa clillette en tarfouinant ses rallebouifs.
Dans le cas contraire, c'est le corbechineur qui ragouille.
Les joueurs changent de camp à chaque riponart de douze coups.
(Jean Yanne)

Bonne journée !


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g2loq- Co-administrateur
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» Tout ce qu'il faut savoir sur le Bol d'Or 2018 au Castellet (14 au 16 septembre)
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