Histoire constructeur : Megola

Une histoire de fine mécanique qui devrait embellir la journée de Patrice et autres Amateurs éclairés... 



par Alexis Ferrant | 07.06.2017 à 08:00

Histoire constructeur : Megola

Un moteur rotatif dans la roue avant

A l'origine, cette moto allemande pour le moins originale fut prénommée Mego en référence aux noms de ses deux concepteurs Hans Meixner et Fritz Cockerell, le C de ce dernier se transformant pour l'occasion en G. Lorsque Otto Landgraf rejoint l'équipe, la machine prend son nom de Megola.



Produite à près de 2.000 exemplaires entre 1921 et 1925 par la Deutsche-Megola-Werke à Munich, la moto cumule les innovations et se présente comme une des plus grandes bizarreries de l'histoire du deux-roues.

On commence par la motorisation. Le constructeur munichois ayant porté son choix sur un moteur rotatif à cinq cylindres en étoile de 640 cm3. Délivrant 14 chevaux dans sa version d'origine, le moteur était dépourvu de boite de vitesse, mais surtout il était intégré à la roue avant, permettant ainsi de se refroidir tout seul en roulant. Dans leurs premiers travaux, Meixner et Cockerell envisageaient de placer le moteur dans la roue arrière.

Compte tenu de cette disposition, la sortie des gaz d'échappement se faisait directement au niveau du moyeu avant, sans silencieux donc. La présence du moteur empêchait également l'utilisation d'un frein sur la roue avant. D'origine, la Megola pouvait ainsi atteindre les 85 km/h. Des versions de courses ont quant à elles approché les 140 km/h.

La partie cycle n'est pas en reste question originalité puisque le châssis en tôle rivetée s'apparente plus à un scooter qu'à une moto. Ce dernier renferme pour sa part deux réservoirs : le premier dans le cadre, le second à l'avant faisant office de garde-boue. Ajoutons à cela des suspensions avant et arrière à lamelles d'acier, un guidon façon chopper US et un siège grand confort et l'on obtient une des motos les plus étranges de l'histoire.



Quelques autres Info glanées ici et là sur la toile 







Faut s'imaginer que le moteur est en prise directe dans la roue. le vilebrequin sert d'axe, ce sont les pistons et ce qui sert de carter moteur qui forment le moyeu de la bête. 

caractéristiques (merci Wikipédia) 
* Elle n'a ni boîte de vitesse ni embrayage (la moto cale à l'arrêt), mais la souplesse du moteur lui permettait d'atteindre les 100 km/h (85 km/h en version tourisme, 145 km/h en version course). 
* 220 kg 
* 640 cm³ 
* Le moteur tourne en sens inverse de la roue 
* La démultiplication est de rapport 6 
* Pas de silencieux d'échappement 
* Présence de deux réservoirs de carburant : un réservoir principal dans le cadre et un réservoir accessoire en tête de fourche. L'alimentation du réservoir accessoire se fait au moyen d'une pompe manuelle. 
* Le cadre est en tôle rivetée 
* Pas de frein avant 
* Suspension avant et arrière à lames

donc on arrive au feu, on freine, le moteur cale et on redémarre à la poussette. vu la gueule du fauteuil, ça devait être sportif...



en premier plan la magnéto, et juste derrière la pompe à huile, avec une pompe supplémentaire "coup de poing" pour mieux lubrifier dans les montées. Le carbu est de l'autre côté.

C'est l'ancêtre du solex ?

Même si ça peut paraître farfelu aujourd'hui je ne me moquerai pas.Heureusement qu'aux débuts de l'aviation, l'auto, la moto il y avait un bouillonnement d'idées pour faire évoluer la mécanique. Le moteur rotatif sur une moto? Ben fallait bien qu'il y en ai un qui essaye. A priori sur les avions ça a duré jusqu'à la fin de la première guerre. Du coup j'ai vu quelques vidéos sur Youtube sur cette marque. Certains modèles sont en prise directe sans réducteur et le moteur tourne dans le sens de la roue. Ca devait être physique à conduire. Tout ce poids ( y compris un réservoir d'essence ) sur la roue AV... . Merci quand même à tous les précurseurs .