Des chercheurs inventent un test qui détecte le cancer en 10 minutes

Je me souviens de la petite angoisse pour le premier test du Sida lorsque cette saloperie est apparue, dans nos années Rock and Roll où on b... comme des lapins. 
Là on risque de flipper tout pareil pour les résultats à chaque test... 


Ouest-France. Publié le 07/12/2018 à 13h32

Des chercheurs inventent un test qui détecte le cancer en 10 minutes


Le test est réalisé à partir d'un simple prélèvement sanguin (Photo d'illustration). | FOTOLIA

Des chercheurs australiens de l’université de Queensland ont annoncé avoir mis au point un test rapide pour savoir si une personne était atteinte d’un cancer. Peu onéreux et simple d’utilisation, il détecterait près de 90 % des cancers, mais sans préciser quels organes sont touchés.

Savoir en 10 minutes si l’on est atteint d’un cancer, à partir d’une simple prise de sang, c’est l’annonce prometteuse faite par un groupe de chercheurs australiens révélée le 5 décembre dans la revue Nature Communications. Ils expliquent que le test détecte l’ADN du cancer dans le sang du patient, à partir de « marqueur biologique universel du cancer », une signature que l’on retrouve dans la plupart des cancers.

« Le cancer est une maladie extrêmement compliquée et variable, ça a été difficile de trouver une signature commune à tous les cancers, distincte des cellules saines », explique Abu Sina, chercheur au sein de l’université de Queensland.

Un test simple, basé sur la couleur

Contrairement aux méthodes habituellement utilisées, souvent invasives et coûteuses, pour dépister un cancer, la méthode des chercheurs australiens est simple et rapide. Ils ont mis au point une technique basée sur la méthylation de l’ADN qui permet en 10 minutes de révéler un cancer à partir d’un prélèvement de sang ou d’une biopsie. Elle repère la différence entre les cellules saines et malades.

Lorsque des cellules malignes sont découvertes, le liquide du test change de couleur. « Ces analyses sont rapides, c’est-à-dire que le temps d’analyse est égal ou inférieur à 10 minutes, et elles nécessitent une préparation finale de l’échantillon ainsi qu’une petite entrée sur l’ADN », expliquent les chercheurs. Ces cellules cancéreuses réagissent différemment des cellules normales à l’eau additionnée de nanoparticules d’or.

Les cellules malades se collent à l’or et le mélange conserve sa couleur rose d’origine, contrairement aux cellules saines, qui se lient différemment aux nanoparticules d’or, et l’eau devient bleue.

90 % des cancers détectés

Les chercheurs australiens ont annoncé un taux élevé de 90 % des cancers détectés. Selon les travaux effectués, le test permet d’identifier 90 cas de cancer sur 100. Mais il ne permet pas de savoir quel organe est atteint par la maladie. Les chercheurs précisent dans le Guardian que le test doit être suivi d’autres examens, avec d’autres méthodes, « pour identifier quel est le type de cancer et quel est son stade ».

Avec près de 400 000 nouveaux cas de cancers identifiés chaque année en France métropolitaine, cette technique simple pourra aider à détecter de manière plus rapide les personnes malades et sauver de nombreuses vies. Elle éviterait aussi dans de nombreux cas à risque d’éviter des protocoles lourds.

Autre atout de ce test : son coût, annoncé peu élevé.