L'exigeante formation des motards de la gendarmerie

Moto-souffrir avant moto-plaisir ? 


Publié le 13/12/2019

LONG FORMAT + VIDEO :
L'exigeante formation des motards de la gendarmerie


Démonstration de la dextérité des stagiaires lors de la cérémonie organisée à l'issue de la formation de trois mois à l'école de Fontainebleau.
Photo NR, Florence Vergne

Tous les motards de la gendarmerie passent par le Centre national de formation à la sécurité routière de Fontainebleau. Une formation difficile que vient de terminer Florian, un gendarme du peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor.

Ils étaient 93 au début, plus que 81 à l’issue de trois mois de stage au Centre national de formation à la sécurité routière, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Parmi eux, Florian, 25 ans, en poste au peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor. Jusque-là gendarme "piéton" – et motard dans le civil depuis 2017 –, il fait désormais partie des motocyclistes de l’unité spécialisée dans la sécurité routière.

Avant d’intégrer la formation, le jeune homme a été sélectionné lors d’un pré-stage, en mars, essentiellement constitué d’épreuves de maniabilité. Puis il a suivi la formation en septembre, octobre et novembre. Une formation pour laquelle il s’est préparé physiquement, tant elle est exigeante.

En amont, il a couru 10 km deux fois par semaine, enchaîné les pompes, fait du gainage. "Il faut se préparer physiquement, ça permet de se fatiguer moins facilement et donc de garder le plus de lucidité possible", explique le jeune homme.


Lors de la cérémonie de fin de formation, les meilleurs stagiaires montrent au public la technicité acquise.
Photo NR, Florence Vergne

Au "Polygone" pour devenir un pilote chevronné

Car la formation est intense au "Polygone". C’est le nom du site de 80 hectares sur lequel les futurs motocyclistes de la gendarmerie s’exercent tous les jours. Ils s’entraînent dans la forêt à descendre des escaliers, passer sur des rochers, franchir un tronc d’arbre couché… Des situations somme toute assez peu courantes dans le quotidien d’un motard d’unité de sécurité routière qui œuvre sur les autoroutes et routes départementales. Mais cela participe à cette formation d’excellence pour devenir un pilote chevronné.

Il y a une progressivité dans les pistes, avec des obstacles comportant des angles de plus en plus inclinés, des fosses de plus en plus profondes
Florian, motard au peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor

Le "Polygone" comprend aussi des pistes d’entraînement. Dix en tout, de la blanche à la noire, les difficultés allant crescendo. "Il y a une progressivité dans les pistes, avec des obstacles comportant des angles de plus en plus inclinés, des fosses de plus en plus profondes", relate Florian.

Les motards travaillent sur la trajectoire de sécurité, développent leur dextérité, aiguisent leur précision. Sous l’œil expert de leurs instructeurs. "Ils nous expliquent comment appréhender chaque obstacle. Ils nous disent où regarder, il faut ouvrir son champ de vision."


Les motards de la gendarmerie font preuve d'une grande précision, dextérité et technicité.
Photo NR, Florence Vergne

En haut des buttes, au guidon d’un deux-roues, cela reste impressionnant, d’autant plus quand on a l’appréhension du vide comme l’avait Florian. "Il faut savoir se dépasser mentalement…"

"Le risque de blessure est omniprésent"

La crainte majeure des stagiaires : la blessure. "Le risque est omniprésent", souligne le gendarme. Comme les autres, il a chuté. Sans gravité pour lui heureusement, ce qui n’a pas été le cas pour tous ses camarades. "Tant qu’on peut continuer, on continue. La blessure, il ne faut pas trop y penser sinon on se crispe. Il faut appliquer du mieux que l’on peut les consignes… Rien n’est insurmontable. Et surtout, il faut prendre du plaisir !"


Chaque promotion compte environ 100 stagiaires, mais tous ne vont pas jusqu'au bout...
Photo NR, Florence Vergne

Des pilotes hors normes

Les motards de la gendarmerie sont formés au Centre national de formation à la sécurité routière de Fontainebleau depuis 1967, centre dirigé depuis août 2019 par le lieutenant-colonel Philippe Bartolo, auparavant n°2 des gendarmes loir-et-chériens.

3.900
C’est le nombre de motards dans la gendarmerie, qui compte environ 100.000 militaires.
Les motocyclistes passent tous à Fontainebleau. Outre la pratique, la formation comprend une partie théorique, avec notamment tout un volet sur le contrôle des transports de fret. À chaque session, près de 100 stagiaires prétendent à devenir motards. Tous n’y parviennent pas : certains abandonnent, d’autres se blessent.

À l’issue de chaque formation de trois mois, une cérémonie est organisée avec tous les stagiaires, leurs instructeurs et leurs proches. Pour Florian, c’était fin novembre. Avec le matin une parade et des démonstrations des stagiaires, qui attestent des compétences acquises. C’est là aussi où l’on mesure la technicité et la dextérité des motocyclistes formateurs qui effectuent ce qui peut s’apparenter à un "ballet artistique" d’une précision extrême.


Le carrousel des instructeurs.
Photo NR, Florence Vergne

L’après-midi, direction le "Polygone" pour des démonstrations sur les pistes. Force est de constater que les instructeurs peuvent potentiellement se reconvertir en cascadeurs dans les films !

Le capitaine Éric Josse, patron des unités de sécurité routière de Loir-et-Cher, a fait partie de ceux-là. "Les instructeurs sont sélectionnés sur leur technicité, leur condition physique et leur pédagogie", résume-t-il.


Démonstration par les instructeurs sur l'une des pistes du "Polygone".
Photo NR, Florence Vergne

"Ils sont fous ces mecs-là !"

Les démonstrations bluffent le public, les instructeurs s’en donnent à cœur joie. Dans la bouche des spectateurs, et ce quel que soit l’âge, on entend toujours les mêmes mots : "C’est impressionnant", "C’est dingue", "Il faut être bon quand même" mais aussi "Ils sont fous ces mecs-là !"



"Fontainebleau, c’est une marque au fer rouge. "

Le capitaine Éric Josse, commandant de l’escadron départemental de sécurité routière de Loir-et-Cher, est lui aussi passé par le centre de Fontainebleau, il y a 30 ans. Cette formation est "une marque au fer rouge" : "C’est ça qui fait la cohésion des motocyclistes". Le capitaine Josse a été instructeur au sein du centre de 1998 à 2004. Comme beaucoup de motards, ses souvenirs du "Polygone" sont marqués par les "bols de la bleue", des obstacles techniques à franchir. "C’est mythique !" lance l’officier. 
Plus que la noire, censée être la plus difficile ? "La noire, elle est impressionnante mais moins technique."
Comme le capitaine Josse, le major Nicolas Deneuville, commandant par intérim le peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor, souligne la nécessité de se dépasser pendant cette formation : "On se dit “ Je n’y arriverai jamais ”. On commence doucement. À la fin, on ressent une certaine fierté."

Il est vrai que j'ai toujours beaucoup de plaisir à rouler derrières mes amis Blue Knights ancien et actuel motard de la Gendarmerie. Même une goldwing est entre leur main un simple vélo et font pâlir les vieux motards qui se croient des dieux . Il est vrai que j'ai mon ami Christian qui a quelques années passées au sein de l'escadron motocycliste de la garde républicaine qui est le graal de la moto en Gendarmerie. De nombreux tour de France et carrousel à son actif lui ont donné une conduite d'une précision hors pair dans les manoeuvres à très basse vitesse.

à tous 

Nous venons de recevoir à notre centre de secours du Mans , 2 groupes de 30 éléves gendarmes motocyclistes finissant leurs formations motos  . Derniére épreuve une virée de 500 klms sur la journée sur routes ouvertes  et donc un arret chez nous pour la restauration du midi.
30 fgr gendarmerie alignées au cordeau sympa a voir mais pour eux ce fut 500 klms sous la pluie en attente de leurs affectations finales .

 Super la vidéo ............ je roule avec un club AMPS . " association motocycliste police de Savoie "      gendarme et policier .......et c'est que du bonheur 

 Très bonne entente et de très bon conseil 
  


 Mon rêve  de savoir rouler comme sur la vidéo 

 La savoie

Super, merveilleux, extraordinaire... C'est dingue ils font les clowns sur leurs mobylettes et chassent ensuite les jeunes de banlieue qui font la même chose dans leur quartier... Et pourtant je parie qu'un jeunot a plus d'expérience en acrobatie ( vu le temps qu'il peut y consacrer n'ayant rien d'autre à glander ) que ces motards officiels .

  , mon fils doit rejoindre cette école l an prochain , il a passai  le pré-stage en  septembre ( qu il a d ailleurs fini premier ) , il m a dit que déjà  les techniques apprises sont relevées et qu il faut oublier les choses apprissent en moto école . alors  sa  va donner quoi a la formation .

  j'ai fait ce stage de formation en 1981 et il est vrai qu'il est très technique et rigoureux. Au bout des trois mois (j'avais à titre perso une Honda 400 CBN) je me suis rendu compte que je circulais en moto mais que je n'avais vraiment jamais appris a piloter. De plus le stage était à l'époque effectué sur les mêmes pistes mais avec de vieilles 500 béhème  . Patrice j'ai le souvenir dans les années 80 d'avoir 'coursé'  un jeune des cités vers Longjumeau qui circulait sur une yamaha 125 YZ donc sans carte grise assurance et permis de conduire, avec la BM 800 RT j'ai réussi à le coincer , ça c'était avant 

Ah oui , impressionnant !!
Ils sont plus adroits aveç leur moto qu'avec un lbd
Bon ok , hors sujet , je sors ...

Ils sont vraiment bon.
On est très loin du simple permis moto.