Faire du circuit nous rend-t-il meilleur(e)s sur la route?

Perso, je pense que ce n'est, tout au plus que légèrement bénéfique, car cela pourrait aussi amener de mauvaises pratiques. 
Les trajectoires en piste n'étant pas les mêmes que sur les routes ouvertes. 
Je favoriserais plutôt un stage avec nos amis bleus 
-Exemple ici: Stages EDSR




Texte de Phoukham / Photo(s) de Thierry Cittone

Faire du circuit nous rend-t-il meilleur(e)s sur la route?



Les routes ouvertes sont belles. Elles nous font traverser de superbes paysages, nous nourrissent de rencontres, et nous fait partager d’intimes tranches de vie et de belles virées. Hélas, les routes ouvertes sont trop souvent d’une beauté fatale. On peut y perdre, au mieux, son argent, son permis, sa liberté. Au pire, sa vie. Les motards paient un lourd tribut. 
Les circuits représentent donc les derniers havres de sécurité. Par leurs encadrement et infrastructures médicalisés, leur grip, leurs dégagements multiples et tracés variés, ils sont le terrain idéal pour travailler sa technique et maîtriser des fondamentaux, ce qui peut ensuite être (bien) utile une fois de retour sur la route. Leur credo ? Progresser et se faire plaisir.

Lettre ouverte pour une boucle fermée.

Le circuit, c’est bien, mais avec qui et qu’y apprend-t-on?

Vous avez longtemps hésité mais ça y est, c’est décidé ! Une fois ce pas franchi, la boule au ventre s’installe, mélange de peur et d’excitation. Oui mais avec qui s’initier au circuit ? Dans un premier temps, il faut privilégier les organismes qui mettent l’accent sur la pédagogie et la formation, favorisant les aspects sécuritaires, la technique (freinage, regard, position, travail du corps, etc) et les trajectoires. Ensuite il faut chercher ceux avec des coachs diplômés, des marshals en piste pour réguler et sécuriser les sessions. On a testé les trois organisations suivantes, réputées pour la teneur pédagogique et les aspects sécuritaires de leurs programmes : Cornu Master School (Anneau du Rhin), AcidTracks (Vaison Piste) et Tortue Team (Circuit du Luc). Les débutants y sont choyés, pris en charge de la première à la dernière session, avec des séances de débriefing et de suivi tout au long de la journée ou du stage.

Quant aux motos, on y croise roadsters, sportives, trails routiers, néo-rétros, voire même des customs.

Oui, mais l’expérience sur circuit sert-elle sur route ?

La route n’est pas un circuit, c’est une lapalissade.
Faire de la piste nous fait progresser sur la connaissance et maîtrise de notre moto ; on apprend à cerner ses limites de freinage, d’adhérence, à poser son regard, etc. Et à nous connaître nous-mêmes, à être humble. On y peaufine sa technique, ses fondamentaux, avec au final une plus grande marge de sécurité pour la vie de tous les jours. Paradoxalement, avoir roulé dans l’environnement sécurisé du circuit peut aussi faire prendre pleinement conscience des dangers de la route. 

En résumé

Le circuit est un environnement sécurisé dans lequel on apprend à se connaître, à connaître sa moto, à cerner ses limites (les siennes et celles de la moto). Le circuit devrait donc (presque) être un élément supplémentaire dans l’arsenal sécuritaire et un passage obligé pour chaque motard. L’assurance et la marge de sécurité qu’on y acquiert est une chose. Notre comportement sur route, quant à lui, est de la responsabilité de chacun.
Une chose est sûre : un petit tour sur circuit, et vous n’appréhenderez plus la route comme avant.

Salut Christian,

Je préconise aussi en effet les stages EDSR, notre belle région en organise en moyenne 2 ou 3 par ans sur différentes villes.

Cette année la 1ère sera au Centre CENTAURE du Rheu, le Dimanche 29/03 et nous y serons avec Gé et d'autres potes motards du forum.   

Toute expérience est bonne à prendre et permet de réagir dans des situations périlleuses. Je pense surtout à la pluie. 
Ensuite, comme dit précédemment, la mentalité du pilote fait le reste. Si la personne n'est pas capable de faire la différence entre circuit et route ouverte, effectivement, c'est inutile, il finira collé comme une merde sur un pare choc tôt ou tard.... 
La piste peut apprendre à avoir la meilleure trajectoire possible, à se placer en entrée de courbe, à gérer sa vitesse en courbe, à adopter la bonne position sur la moto, à gérer le freinage. 
Encore faut-il savoir adapter son apprentissage aux conditions de circulation et à l'état des routes ainsi qu'à la topographie car c'est facile de prendre un virage à droite à la corde sur circuit lorsqu'on a une vue dégagée à plat mais moins évident sur route de montagne en virage aveugle où on peut trouver du sable, des pierres, de l'eau, et surtout, l'abruti qui coupe les virages pensant qu'il est tout seul sur cette route Nationale !    (autant auto que moto )

Alors oui, pourquoi pas un peu de piste pour certains réflexes mais pas plus.

Le circuit, je ne sais pas mais pour voir pratiqué l’enduro et le motocross en compétition je suis certain que ces activités, sûrement aussi la piste sont des exutoires qui permettent de ce défouler « hors routes » et ensuite d’avoir une conduite plus responsable envers les autres usagers de la route.

Et franchement les risques sont bien moindre en compétition ou tout est mis en place pour la sécurité des participants que sur le réseau routier.

Pour les stages c’est, de mon point de vue, l’occasion de corriger des défauts de posture avec l’aide de personnes compétentes mais c’est bien différent du sujet initial.

@ suivre.....