Le silence coupable des autorités sur les dangers de la trottinette électrique

Peur sur la ville !   
Hier à pied en plein centre ville, mon petit-fils s'est fait bousculé par un tel bolide sur le trottoir, puis j'ai failli en renverser un autre qui traversait à donf, alors que le feu était au rouge pour lui... Moi caisseux ou motard, ça me coûterait 135EUR et 6 points ! 




André Lecondé Le 01 Mars 2019

Le silence coupable des autorités sur les dangers de la trottinette électrique

Ce qu’il y a d’insupportable dans l’écologie punitive politiquement correcte, au delà du fait que c'est synonyme de lâcheté collective, c’est le silence, le déni, l’occultation voire le mensonge sur ses effets collatéraux. 

Il en est ainsi d’une nouvelle mobilité urbaine qui serait l’apogée d’une humanité responsable. Mais ces déplacements qualifiés de doux innovants sont surtout accidentogènes et un calvaire pour les piétons les plus vulnérables. 
Pour l’instant, aucune autorité n’est en mesure de donner les chiffres exacts des accidents impliquant des trottinettes à Paris. Mais les urgentistes tirent la sonnette d’alarme sur les fractures, traumas thoraciques et abdominaux, qui font florès depuis l’avènement de la trottinette électrique.



Un engin qui est apparu assez récemment dans une circulation quotidienne qu’elle a prise d’assaut. Sur la route, dans les rues, sur les trottoirs, il file suffisamment vite pour blesser les autres et son pilote qui n’a généralement aucune protection ni même assurance. Or, entre 5 et 25 km/h, on peut faire et se faire très mal. Les édiles et les autorités sont étonnamment silencieux sur une accidentologie qui explose.

C’est dans le milieu hospitalier que l’on tire la sonnette d’alarme. « Des fractures des membres supérieurs comme les mains. Parfois on part sur le côté, les mains restent sur le guidon, donc ce sont les coudes et les épaules qui prennent, observe le professionnel de santé. On voit aussi pas mal de traumas thoraciques et abdominaux parce que les personnes qui chutent en avant se prennent le guidon ». Tel est le bilan de cet urgentiste que l’on trouve ICI. Une greffe d’os et de gencive a aussi été vécue. « Heureusement que ses parents avaient les moyens de payer, sinon le préjudice esthétique aurait été majeur et définitif » commente le médecin.

Côté piétons, les malvoyants sont devenus très vulnérables face à ses bolides silencieux qui sont aussi laissés sur leur passage une fois garés. Depuis leur arrivée en libre-service il y a huit mois, les trottinettes électriques ont envahi les rues mais aussi les trottoirs de Paris et de nombreuses villes d’Ile-de-France. Elles amènent avec elles leur lot d’accidents. Il y a urgence à agir avec un plan d’action d’envergure et autrement plus ambitieux qu’une communication sur des verbalisations qui restent l’exception. D’autant plus que ces accidents entrent dans la statistique d’une sécurité routière qui réagira par une répression plus forte avec des radars sur des usagers de la route qui n’y sont pour rien dans ce phénomène.

Espérons qu'à terme il ne classe pas les trottinettes dans les motos comme ils l'ont fait avec les scooters .... 

Pour gonfler les chiffres des accidents ....

Ce qui est ahurissant, c'est que l'on limite avec raison la vitesse d'un VAE à 25 km/h et que l'on voie des trottinettes qui roulent allègrement à 45 km/h, voire plus pour les modèles "sport".
Et l'on ne parle pas là des monoroues électrique qui fleurissent également à la capitale.

DenisFont85 a écrit:Ce qui est ahurissant, c'est que l'on limite avec raison la vitesse d'un VAE à 25 km/h...

C'est vrai, théoriquement limité par construction à 25 km/h mais j'ai un VTT Néomouv entièrement d'origine qui plafonne facile à 30/32.... Faut dire que dans mon coin les seuls piétons que je risque de rencontrer ont quatre pattes... Et là face aux 500kg d'une charolaise c'est plutôt moi qui vais me retrouver au tas