La fin du bruit excessif pour les 2RM ?

La filière moto met les 2-roues en sourdine

Des lignes directrices pour empêcher les modifications des silencieux

Renforcer la structure des dB-Killer des échappements

Au delà des émissions polluantes des motorisations, l'une des principales critiques adressées l'encontre des deux-roues motorisés est souvent celle des nuisances sonores. Et cela vaut aussi bien pour les particuliers que les politiciens.

Pourtant, le niveau sonore des motos est régulé depuis la fin des années 1990 à travers les différentes homologation de type Euro. Mais voilà, nombreux sont les usagers de motos et de scooters qui succombent aux sirènes des silencieux et échappements accessoires pour changer la sonorité de leur monture, parfois en profitant de la présence de chicane sonore amovible pour faire plus de bruit (sous la fausse excuse de la sécurité).

Afin de répondre aux accusations faites sur le secteur, l'Association des Constructeurs Européens de Motocycles milite depuis longtemps sur un meilleur encadrement. Fin 2021, l'ACEM s'était ainsi faite partisane des radars de bruit afin de mieux cibler les fauteurs de troubles pour ne pas pénaliser l'ensemble du secteur moto.
Cette fois, l'ACEM a développé, conjointement avec les principaux acteurs du marché secondaire de l'échappement moto, un ensemble de lignes directrices visant à limiter voire empêcher les contournement de la législation en matière de modification des caractéristiques des silencieux motos.

Le document précise notamment de nouvelles exigences techniques pour fixer solidement les systèmes d'insonorisation et dB-killer. Donc non seulement la chicane ne doit pas être amovible, mais sa construction doit en plus être renforcée. L'objectif est que le silencieux soit détruit si on essaie d'enlever la chicane.
L'initiative de l'ACEM a été suivie par l'IMMA (International Motorcycle Manufacturer's Association) et par les principaux fabricants de silencieux : Akrapovic, Arrow, Giannelli, Lafranconi, LeoVince, MIVV et SC Project.

L'ensemble des acteurs travaille désormais à sensibiliser toutes les parties prenantes sur ce sujet à commencer par les organismes d'homologation, les autorités de surveillance du marché et les usagers.

Antonio Perlot, secrétaire général de l'ACEM :

"Cette initiative réunissant l'expertise d'acteurs reconnus de la filière moto s'attaque à l'une des principales causes du bruit des motos dans la rue. Des silencieux homologués avec des chicanes trop facilement amovibles sont aujourd'hui encore présents sur le marché, ce qui peut entraîner des niveaux de bruit inacceptables sur la route.
Proposant des solutions de pointe, ces lignes directrices aideront les autorités chargées de la réception par type à procéder à une évaluation plus harmonisée de la conformité aux règles anti-modification pour les silencieux d'échappement. L'appel est désormais lancé à toutes les parties prenantes pour qu'elles les appliquent sans délai"